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 récits pour le livre

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Satan

Satan


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MessageSujet: récits pour le livre   récits pour le livre EmptyDim 8 Jan - 0:07

Voici les deux récits qui illustreront le livre. Je vais les mettre dans l'ordre de déroulement, et non dans l'ordre de création ^^. Ils concernent tous les deux mon perso dans le rp sur mon forum:le premier se déroule dans sa jeunesse, le second.....à la fin de sa vie ^^
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MessageSujet: Re: récits pour le livre   récits pour le livre EmptyDim 8 Jan - 0:08

Récit 1:

Darholm se réveilla en sursaut. Était-ce un rêve? Il lui avait semblé entendre le son d'une cloche. Le bruit continuait, avec une telle régularité et une telle force que le vent ne pouvait en être tenu pour responsable. Il n'y avait pas de doute possible : quelqu'un était en train de sonner l'alarme. Bondissant de son lit, le Rohirrim alluma la lumière et ouvrit violement les portes de l'armoire où étaient suspendues ses affaires. Réveillée à son tour, sa femme se leva et ouvrit prudemment les lourds volets de bois. Des éclats de voix et des hennissements arrivèrent à leurs oreilles. La cloche continuait de sonner, appelant les hommes à saisir leurs armes.
Darholm enfila une solide veste de cuir par-dessus sa cotte de mailles, attacha ses canons d'avant-bras, chaussa ses bottes de chevauchée et détacha son épée et son bouclier du mur.
-Ne reste pas à la fenêtre! Avec la lumière dans la pièce, tu fais une cible facile.
-Tu oublies que notre chambre donne sur la rue. A moins que l'ennemi ne soit déjà dans le village, il ne risque pas de m'atteindre !
Darholm leva les yeux au ciel tandis qu'il attachait sa cape sur ses épaules. Il prit son arc et son carquois puis il se pencha vers son épouse et lui donna un rapide baiser.
-Soit prudent, Darholm.
Le Rohirrim quitta la pièce et dévala les marches de l'étroit escalier. Il saisit son javelot posé près de la porte et ouvrit celle-ci. Des gens passèrent en courant devant lui, leur visage furtivement éclairé par la lune. Darholm ferma la porte et se dirigea à grandes enjambées vers l'écurie. Des cavaliers en sortaient et se dirigeaient vers l'entrée du village. Dans son box, Farsael hennit en voyant son maître. L'homme murmura des paroles rassurantes à sa monture pendant qu'il la sellait rapidement. Puis il l'enfourcha et rejoignit les hommes rassemblés devant la Grande Porte.
Le chef du village, un valeureux soldat du nom d'Herlod, se dressa sur ses étriers. Il avait autrefois fait parti de la Chevalerie Royale, sous les ordres du père du roi Théoden, et malgré le poids des années, qui commençait à se faire sentir, il n'avait perdu sa force d'antan. A ses côtés se tenait un cavalier inconnu, sans doute un messager.
Herlod attendit que les retardataires les rejoigent puis il prit la parole.
-Les Dunlendings ont franchi l'Isen et se répandent sur nos terres. Nous devons les repousser avant qu'ils n'atteignent les villages. Nous chevaucherons vite et en silence. Évitez que vos armes ne tapent contre vos boucliers. Soyez vigilants et ne gaspillez pas vos flèches, même si la nuit est claire.

La colonne s'ébranla et quitta le village. Elle obliqua vers l'Ouest et longea la pointe occidentale des Montagnes Blanches. Ils chevauchaient depuis une demi-heure lorsque les échos d'un combat leur parvirent. Pressant l'allure, ils gravirent une abrupte pente et virent de nombreuses silhouettes s'affronter à quelques centaines de mètres d'eux. Herlod déploya son eored sur un seul rang afin de couvrir le maximum d'espace puis il brandit son cor et sonna la charge. Les cavaliers se déversèrent sur le champs de bataille en un souffle mortel. Darholm avait sorti son arc et tira à trois reprises sur les pillards qu'il dépassait. Puis il rangea son arme de tir et fit faire une boucle à sa monture. Tirant son épée de son fourreau, il fonça sur un petit groupe de montagnards qui encerclaient trois fantassins protégés derrière leurs boucliers. La lame du Rohan fit sauter une tête barbue avant de trancher une main menaçante brandissant une hache. Les sur vivants tombèrent sous les coups des trois autres hommes. Tirant sur les rênes, Darholm regarda autour de lui. Leur arrivée avait fait pencher la balance dans le camp des Rohirrims, et les montagnards couraient dans tous les sens, espérant échapper à la fureur des Hommes du Nord. Les cavaliers tourbillonnaient autour d'eux, les empêchant par des flèches bien ajustées de regagner la protection des montagnes.


Dernière édition par le Dim 8 Jan - 0:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: récits pour le livre   récits pour le livre EmptyDim 8 Jan - 0:09

Un groupe de cavaliers passèrent au galop devant Darholm. Une quinzaine de Dunlendings, renonçant à atteindre les montagnes, se repliait vers l'Isen. Ils étaient déjà assez loin du coeur de la bataille, et leurs poursuivants durent accélérer l'allure pour les rattraper. Alors que les Rohirrims tombaient dans le dos des montagnards, une multitude de points lumineux s'allumèrent et de grandes clameurs s'élevèrent dans la nuit. Des dizaines d'Ourouks apparurent en une longue ligne incurvée vers l'Ouest. Rapidement, les cavaliers qui, portés par leur élan, s'étaient dangereusement approchés de l endroit où ils étaient dissimulés, furent rejoints et massacrés.
-Rassemblement! Rassemblement! hurla Herlod de sa puissante voix.
Ses cavaliers et les survivants des autres eoreds se groupèrent autour de lui. Adoptant une formation en pointe de lance, ils galopèrent vers l'ennemi et transpercèrent ses rangs. Puis les cavaliers se scindèrent en deux groupes et faisant une boucle, prirent les Ourouks à revers. Darholm lança son javelot lorsqu il arriva à une dizaine de mètres des créatures. Lancée avec force, l'arme siffla dans l'air avant s'enfoncer dans le torse d'un piquier. Faisant jaillir son épée, le Rohirrim frappa de droite et de gauche, tranchant des membres, arrachant des cris de douleurs aux soldats de la Main Blanche.

La lutte était rude, les Ourouks renversant et éventrant les montures avec leurs longues piques. Dans ce chaos, Farsael multipliait les écarts, bondissant pour éviter les pointes acérées, sortant son cavalier de l'étau des adversaires. Darholm commençait à ressentir de la fatigue dans son bras, mais il ne pouvait se permettre d'arrêter de le lever et de l'abaisser en un sanglant mouvement qui teignait de noir son épée. Moins nombreux que leurs assaillants, les Rohirrims peinaient à se désembourber de la mêlée. Une charge de flanc menée par les cavaliers de l'Isen desserra les rangs adverses et permit à Herlod de réunir ses hommes. Il ne restait plus que quatre-vingts cavaliers encore sur leurs montures, ainsi qu'une trentaine d'hommes qui s'étaient repliés sur un promontoire, formant un grand cercle de bouclier, affrontant une véritable marée hurlante. Tout autour des Rohirrims, l'ennemi se regroupait.
Soudain l'un des cavaliers proche de Darholm poussa un cri et tendit le bras en se dressant sur ses étriers. Des formes bondissantes filaient aux pieds des montagnes, s'éloignant de la bataille, silhouettes diminuant avec la distance. Un hurlement bestial s'éleva alors qu'elles disparaissaient derrière un repli de terrain.
-Les Wargs! cria Herlod. Demi-tour! Il faut à tout prix les rattraper!
En une grande clameur, les cavaliers percutèrent les lignes ennemies, tandis que les fantassins rompaient leur formation défensive en criant et repoussaient leurs assaillants. Mais les Ourouks de Saroumane ne fléchissen pas facilement, et se ils se battirent jusqu'au dernier. Lorsque enfin il ne resta plus une seule de ses créatures debout, les Rohirrims étaient couverts d'entailles et avaient perdu de précieuses minutes. De nombreux humains gisaient sur le sol, morts ou gravement blessés, et l'on ne pouvait les laisser là. Lors Herlod rassembla les cinquante derniers cavaliers encore en état de se battre, et tandis que le reste des survivants aidait les blessés, il se lança à la poursuite des chevaucheurs de Wargs.
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MessageSujet: Re: récits pour le livre   récits pour le livre EmptyDim 8 Jan - 0:11

Ils passèrent sur les plaines en un vent furieux, le sol grondant et tremblant sous leurs pas. Ils poussaient leurs montures épuisées, les traits tendus sous la pâleur de la lune, craignant tous d'arriver trop tard. Mais alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques lieues de leur village, ils tombèrent dans l'embuscade des Orques. Bondissant des rochers, une vingtaine de chevaucheurs tombèrent sur leur flanc, tirant leurs flèches empennées de noir, les Wargs mordant les montures. Mais les cavaliers se reprirent rapidement, et profitant de leur avantage en nombre, ripostèrent froidement. Les javelots transpercèrent les loups de l'Isengard, les épées devinrent des langues mortelles qui abattirent les chevaucheurs, et l'air s'emplit des cris des Orques.
Mais il avait été décidé que ce combat serait le dernier d'Herlod. Il avait été désarçonné lorsque sa monture avait été percutée par un Warg, et s'était en se relevant que les traits mortels l'avaient atteint dans la poitrine. Tournant la tête vers son fils, le vieux soldat parla avec difficulté.
-Hereld, je te confie notre communauté ... protège-là comme je l'ai protégée ... Adieu, compagnons...
Ses paupières se fermèrent et sa tête s'affaissa. Ainsi mourut Herlod, Chevalier du Riddermark, fidèle serviteur du Rohan. Ses hommes l'enveloppèrent dans sa cape avec ses armes, et le posèrent sur des lances entrecroisées. Une dizaine d'homme resta pour le veiller tandis que le reste de la troupe se dirigeait tristement mais promptement vers le village. A l'Est, le ciel avait pris une teinte rougeoyante, et la peur se répandit dans le coeur des cavaliers. Crevant leurs montures, ils galopèrent comme des fous vers leur demeure.
En cette longue et terrible nuit, le destin avait décidé de mettre les hommes à l'épreuve. Peut-être les Grands de la Terre du Milieu avaient-ils décidé qu'il n y aurait nulle victoire sans prix à payer pour les hommes de Rohan. Peut-être voulaient-ils rappeler aux hommes leur faiblesse. Leur rappeler que la bravoure et la force des armes ne suffisent pas à les protéger. Car en cette nuit, alors que les épées et les piques de l'Isengard prenaient la vie des cavaliers, le feu et la haine des Orques semaient la mort dans le village. Un brasier gigantesque à la chaleur suffocante, une colonne de fumée menaçante, c'est ce que les rescapés découvrirent à la place de leur village. Ceux qui avaient échappés à l'incendie pompaient l'eau de la rivière toute proche afin de lutter contre l'incendie. Sautant de leurs montures, jetant leurs armes inutiles contre cet ennemi, les cavaliers coururent aider les survivants.
Darholm sentit que tout ce qui l'environnait se déroulait en ralenti. Les voix lui criant de revenir étaient comme étouffées, il ne ressentait pas la chaleur des flammes tandis qu'il traversait le village en courant, dépassant des habitants jetant de grands seaux d'eau sur les habitations, leur visage noirci par la fumée. Il voulut s'engager dans sa rue mais un pan de maison s'effondra devant lui. Des bras le tirèrent en arrière tandis que des cendres incandescentes voletaient tout autour. Il se débattit contre ces mains qui l'empêchait de rejoindre sa femme, alors qu'un homme se mettait à hurler d'une voix déchirante. Il ne reconnu pas sa propre voix. La douleur qui envahissait ses cordes vocales ne lui fit pas prendre conscience que ces cris désespérés venaient de lui. Les flammes se brouillèrent devant ses yeux, aveuglés par la fumée, par ses larmes, par un grand froid qui lui coulait dans les veines et glaçait son coeur. Un éclair de lucidité lui parvint soudainement et le fit chanceler. Celle qu'il aimait ne pouvait être sauvée. Lui qui aurait pu mourir vingt fois cette nuit avait survécu, et c'est sa tendre épouse qui avait été emportée par la mort. Lors Darholm tomba à genoux en poussant un dernier cri, le monde se mit à tourner, les flammes se muèrent en une roue flamboyante, et il perdit conscience.
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MessageSujet: Re: récits pour le livre   récits pour le livre EmptyDim 8 Jan - 0:11

Récit 2:

La nuit était claire, et une légère brume planait en contrebas, au pied des remparts d’Edoras. Mais dans la ville, nul brouillard, et elle se dressait telle une place forte encerclée par l’ennemi. Au sommet de la colline, la demeure royale luisait faiblement sous les rayons de la lune. Darholm resserra les pans de sa longue cape et rejoignit une des sentinelles sur le parvis du Château d’Or. En l’apercevant, celle-ci choqua discrètement sa lance contre son bouclier et murmura un « Capitaine ».
-« Rien à signaler ? demanda Darholm à voix basse en s’appuyant sur un des piliers.
-Tout est calme, sir ; mais avec cette maudite brume autour de la ville….
-Oui, c’est d’ailleurs étrange qu’elle n’y pénètre pas.
-Au moins cela nous permet de voir où nous mettons les pieds. » remarqua le garde en souriant.
Darholm hocha la tête. Puis il leva les yeux vers la lune qui terminait sa course par-dessus les Montagnes Blanches.
-« L’aube ne devrait tarder, annonça-t-il. Vous pourrez bientôt prendre un peu de repos.
-Avec plaisir sire ! Je… »
La fin de la phrase se mua en un gargouillement, et la sentinelle s’effondra dans les bras de l’officier, une flèche figée dans la gorge.
« Aux armes ! Debout, Cavaliers ! »hurla Darholm en lâchant le malheureux.
Se jetant derrière un pilier, il dégaina son épée, tandis que le bruit sec d’un trait pénétrant le bois résonnait à ses oreilles. Des cris retentirent et les autres gardes royaux qui veillaient dehors accoururent, la lance brandie et le bouclier fermement tenu. Au même moment, semblant jaillir du sol, apparurent de massives silhouettes brandissant des haches rudimentaires et des cimeterres ébréchés. Les premiers Dunlendings s’empalèrent sur les lances des Rohirrims, et les suivants heurtèrent violement le mur de bouclier.

Se jetant sur le premier venu, Darholm lui trancha la main et lui enfonça sa lame dans la poitrine. Repoussant le corps inerte, il plongea pour éviter une hache qui passa en sifflant au-dessus de sa tête. Mais il trébucha sur un mort et roula en bas des marches. Son coude heurta un mur et la douleur lui fit lâcher son arme. Profitant de sa mauvaise posture, son vis-à-vis brandit à nouveau sa hache, bien décidé à en finir. Darholm n’eut pas d’autres choix que de parer le coup avec son bouclier. Il vacilla sous le choc tandis qu’un inquiétant craquement retentissait:son bouclier venait de se fendre sous le puissant coup de son adversaire. Poussant un cri de joie, le montagnard s’apprêta à frapper de nouveau, mais une volée de flèches se planta dans la pelisse qui lui couvrait le corps, et il s’affaissa, les yeux vitreux. Se relevant, Darholm vit venir à lui les archers qui l’avaient tiré de ce mauvais pas. Les rassurant d’un geste, il plongea la main dans la fontaine à tête de cheval qu’il avait heurté dans sa chute, et en ressorti son épée. Puis il retourna au combat.

Le silence de l’heure précédente avait cédé place au vacarme de la bataille. Cris de rage des combattants, hurlement des blessés, tintement des épées quand elles se rencontraient, choc sourd de l’acier contre le bois….Des flammes s’élevaient des habitations à l’opposé du château ,loin en contrebas, près de la Grande Porte. Déjà des chaînes se formaient pour étouffer l’incendie. Des hommes en armes courraient partout, la plupart vers le bas de la ville, car c’était aux gardes royaux que revenait la tâche de protéger la demeure de leur seigneur à tous. Et tant qu’ils ne sonnaient pas du cor, car s’estimant débordés, les simples soldats devaient se cantonner à la défense de la cité. Mais quelques archers restaient à proximité, car l’équipement de la garde ne comptait que l’épée, la lance et le bouclier. Et ces archers faisaient pleuvoir leurs traits sur les assaillants isolés, ou sur ceux qui encerclaient des gardes en mauvaise posture. Car les hommes de Rohan ont le regard perçant, et voient mieux la nuit que la plupart des humains.

Dans toute cette agitation, Darholm luttait farouchement. Son bouclier avait volé en éclat à force de parer les puissants coups des Dunlendings, et il l’avait remplacé par une épée ramassée sur le corps d’un de ses hommes. La porte du château s’ouvrit soudainement, et d’autres gardes en sortirent, avec à leur tête un homme de haute stature. Son armure était recouverte de cuir brun, son casque était rehaussé de pierres étincelantes ; et comme les gardes royaux, une queue de cheval s’en échappait, mais celle-ci était blanche. Ses yeux brillaient d’une fureur de combattre, et son épée brilla quand il la sortit du fourreau.
« Eorlingas ! En avant, Cavaliers ! » cria-t-il d’une voix puissante en se jetant sur l’ennemi.
Et les hommes qui le suivaient répondirent en une grande clameur qui fit trembler les assaillants.

Bientôt, grâce à leur aide, il ne reste plus un seul montagnard vivant dans le cercle du château. Plus loin, près de la Grande Porte, l’incendie avait été noyé, et les montagnards repoussés. Essuyant sa lame, l’homme au blanc cimier regarda autour de lui en appelant.
-« Darholm ! Darholm !
-Je suis là, seigneur ! répondit l’interpellé en accourant.
-Je veux un bilan de l’état de tes hommes, puis prépare une eored et….mais tu es blessé !?
-Ce n’est rien, une entaille au bras gauche ; heureusement ce n’est pas mon bras d’arme !
-Bien. Quand tu seras soigné, rejoins-moi dans la grande salle. Nous attendrons l’aube pour partir : avec cette brume il serait dangereux de donner la chasse à l’ennemi. Guthwinë n’a pas eut son comptant de sang, et je tiens à la satisfaire ! »
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MessageSujet: Re: récits pour le livre   récits pour le livre EmptyDim 8 Jan - 0:12

L’aube s’était levée timidement, presque à regret, comme si elle rechignait à révéler les évènements de la nuit et mettre à jour la souffrance des hommes. Car si l’assaut avait été repoussé, ce n’était pas sans pertes, et des familles portèrent le deuil depuis.

C’est le cœur lourd que Darholm pénétra dans la Grande Salle du château, car cinq de ses hommes étaient tombés, et près du double étaient blessés. Lui-même portait un bandage au bras gauche, et il devrait attendre quelques temps avant de pouvoir à nouveau manier un bouclier.

Assis sur son trône, le roi Eomer devisait avec un inconnu, aussi Darholm resta-t-il respectueusement à distance. Tout en attendant son tour, il observa le nouveau venu. Celui-ci était vêtu d’un grand manteau brun à capuchon sur était sanglé un carquois aux flèches empennées de vert. Lorsqu’il se retourna pour s’en aller, Darholm pu voir un visage pâle encadré par des longs cheveux sombres, et il fut certain qu’il s’agissait d’un ranger de l’Ithilien. Il en avait côtoyé plusieurs années de cela, lorsque la Blanche Dame du Rohan était venue, avec son époux le seigneur Faramir, rendre visite à son frère. Il se souvenait des rangers comme d’hommes aux yeux vifs, capables de rester immobiles et silencieux pendant si longtemps qu’on finissait par ne plus savoir s’ils étaient fait de pierre ou de chair.

Lorsque la lourde porte de la salle se referma, il entendit Eomer l’appeler. Le fils d’Eomund paraissait soucieux, et il réfléchit de longues minutes avant de se lancer.
-Le messager qui vient de sortir est, comme tu as dû le deviner, un sujet de mon beau-frère Faramir. En plus des nouvelles de ma sœur, il m’a rapporté que lors de son voyage le long des Montagnes Blanches, sa route a coupé celle d’un grand concours d’Hommes dans le nord de l’Anorien. La piste tournait vers Dunharrow, mais il n’a pas poussé plus loin car ce n’était pas le but de sa venue en nos terres. Je crains que les Dunlendings ne se rassemblent une fois de plus et n’envahissent l’Ouestemnet. Hélas, j’en viendrais à regretter que nous ayons laissé s’en aller ceux qui survécurent à la bataille du Gouffre, car les prêches de Saroumane semblent toujours les guider.
-Peut-être devrions-nous prévenir Erkenbrand afin qu’il tienne prêt ses hommes au cas où l’ennemi ne coupe à travers les montagnes, et, passant dans notre dos, n’envahisse l’Ouestfolde comme il le fit par le passé.
-Mais For-le-Cor est loin, et même si Erkenbrand fait diligence, il ne sera proche de Dunharrow que d’ici plusieurs jours; nous pouvons y être en fin de journée si nous partons bientôt. Allons ! Essayons d’en savoir un peu plus avant de mettre la Marche Ouest en alerte.

Les deux hommes sortirent de Méduseld et rejoignirent la vingtaine de Gardes Royaux qui se tenait en selle devant les marches du parvis. Puis ils descendirent à travers les rues d’Edoras jusqu’à la Grande Porte, et leurs rangs se grossissaient peu à peu des cavaliers mandés par Darholm. Tous ensemble ils sortirent de la cité, passèrent entre les vénérables tertres blanchis par les symbelmynë, et prirent vers le sud. A leur droite coulait le Snowbourne, et à leur gauche se dressait le flanc des montagnes, et ils filèrent ainsi jusqu’à atteindre les bois, où ils durent ralentir l’allure.

Comme ils approchaient du village d’Upbourn, une odeur de brûlé les assaillit. Le cœur inquiet, ils pressèrent le pas ; mais ils arrivaient trop tard, car en lieu et place des habitations se dressaient des ruines encore fumantes, et de nombreux corps jonchaient le sol.
-Le malheur ne désertera donc jamais ces terres ? dit tristement Eomer. Hélas pour ces pauvres Rohirrims qui gisent là. Mais peut-être certains se sont repliés sur Sousharrow.
-Je ne sais pas si cela fut bon pour eux, seigneur, car cela les rapproche de Dunharrow, où se dirigeaient les Dunlendings, selon le ranger.
-Il nous faut, en tout cas, chevaucher prudemment à présent.
Eomer envoya deux cavaliers en éclaireurs, puis il ordonna au reste de l’eored d’ensevelir les corps des habitants. Une fois cette funeste tâche accomplie, les hommes remontèrent en selle, et la chasse reprit. A Sousharrow le même spectacle les attendait, et ils refirent les mêmes gestes. Dans leurs cœurs, la colère grondait, et ils avaient hâte de tomber sur l’ennemi. Ils allaient en silence, l’arme à la main, fouillant les bois de leurs yeux perçants.

Peu de temps après avoir quitté le village, les éclaireurs vinrent à leur rencontre.
-Les montagnards se sont assemblés au pied du Firenfield, ils n’ont pas osé passer le long des Biscornus pour atteindre le refuge.
-Combien sont-ils ? demanda Eomer.
-Plusieurs centaines. Il y a aussi quelques orques, une cinquantaine tout au plus. Ils festoient autour de grands feux, et n’ont pas posté de sentinelles.
-Ils nous sont cependant supérieurs, et la prairie où ils sont est si vaste que dans le noir ils pourraient nous contourner aisément et ainsi nous encercler.
-Alors faisons appel à Erkenbrand, intervint Darholm. Souvenez-vous de la route qui passe à travers la montagne, seigneur. Elle suit un des affluents de l’Entalluve et débouche à l’ouest du Firenfield. Vous l’aviez emprunté avec le roi Théoden lors du Grand Rassemblement, avant la bataille du Pelennor.
-Mais c’est une route sombre et tortueuse, et nombreux sont les endroits propices aux embuscades. Si nos ennemis ont eut l’idée d’y laisser des hommes, l’effet de surprise s’envolera…C’est d’accord, je vais envoyer un message en Ouestfolde.
Un cavalier parti sur l’heure et Eomer fit établir un campement à deux kilomètres environs de celui des Montagnards. Nul feu ne fut établi, aussi les hommes s’enveloppèrent dans leurs capes et se serrèrent les uns aux autres pour se préserver de la fraîcheur de la nuit. Les montures furent entravées et les lances rassemblées en de multiples buissons épineux. Tous s’apprêtaient à passer la nuit sereinement, des sentinelles circulant autour du camp.
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MessageSujet: Re: récits pour le livre   récits pour le livre EmptyDim 8 Jan - 0:12

Le soleil s’apprêtait à se coucher une sixième fois lorsque le messager revint. De tout ce temps, les orques et les hommes du pays de Dun n’avaient quitté leur prairie.
-Erkenbrand a dû battre le rappel el Ouestfolde, expliqua le cavalier à Eomer, car il ne disposait pas de troupes suffisantes en sa forteresse pour venir à notre aide et y laisser assez d’hommes pour la sécurité de la région. Il pense arriver demain, au mieux ; car la route à travers la montagne est tortueuse et escarpée, et ils ne pourront aller vivement.
-Nous attendrons le temps qu’il faudra, répondit Eomer. Les Dunlendings semblent se plaire là-haut.
A cet instant un homme arriva en courant vers le petit groupe.
-Seigneur, l’ennemi fait mouvement. Il s’apprête à quitter la vallée et vient droit vers nous.
-Nous devons les retenir le plus longtemps possible. Hélas, Darholm, que ne t’ai-je écouté plus tôt ? Erkenbrand et ses hommes seraient déjà là. Qu’à cela ne tienne, nous ferons sans.
Eomer fit mettre pied à terre à la moitié de ses hommes, qui se dissimulèrent dans les buissons. Le deuxième groupe se retira dans les bois en emmenant les montures de leurs compagnons.

Une première troupe de Dunlendings, une centaine tout au plus, avait quitté le campement installé dans la prairie. Cette avant-garde arriva rapidement à portée des Rohirrims postés par Eomer. Enveloppés dans leur sombre cape, ils étaient invisibles dans l’obscurité. Respectant les ordres de leur roi, ils se gardèrent d’esquisser le moindre geste, et laissèrent passer les montagnards. Les trois-quarts de l’avant-garde ennemie avaient déjà franchi la ligne invisible des guetteurs lorsque le groupe à cheval, mené par Eomer, surgit d’entre les arbres et balaya les premiers rangs. Eomer avait ordonné à tous les cavaliers possédant un cor d’en sonner pour tromper l’ennemi sur leur nombre. En entendant cette clameur assourdissante s’élever, en voyant ce mur de cavaliers se dresser devant eux, les montagnards crurent à la charge d’une force importante, et se débandèrent en criant. Ceux qui échappaient aux cavaliers tombaient sous les flèches des archers dissimulés dans les buissons. Au final, seule une poignée réussit à sortir du piège.

Les survivants rapportèrent que le roi du Rohan avait battu le rappel dans la Marche et que son armée occupait toute l’embouchure de la vallée ; ce à quoi il leur fut rétorqué qu’à part un cavalier isolé, il n’y avait eut aucun mouvement en Ouestfolde depuis plusieurs jours. Des éclaireurs Orques s’aventurèrent cependant près des lignes adverses. Après avoir évalué, de leurs regards habitués à l’obscurité, la force des Hommes de Rohan, ils revinrent en se moquant des rescapés de l’avant-garde.
-Les dresseurs de chevaux ne sont qu’une centaine environ ! Ai-Oi ! Les Hommes ont fuis comme des enfants !
Furieux de s’être fait ridiculiser, les montagnards voulaient venger sans attendre leurs compagnons tombés, mais les meneurs réussirent à les convaincre de patienter jusqu’à l’aube.
-Nous formons une masse trop compacte pour que les chevaux osent charger. La nuit, ces bêtes idiotes obéissent aveuglement à leurs maîtres. Demain, quand le roi des Foregoils sera mort, les Têtes de paille seront perdus sans leur chef, et nous envahiront leur pays. Nous ne vivrons plus dans nos montagnes !

Pendant que ces discussions animaient les débris de ce qui fut, autrefois, la grande armée d’Isengard, les Rohirrims s’étaient repliés dans le défilé menant à la vallée de Dunharrow. A sa sortie, le sol montait légèrement pour former une petite élévation dégagée ; on en descendait, du côté de la prairie où avait eut lieu l’affrontement, par une pente assez raide. Le fils d’Eomund comptait tenir un grand mur de boucliers face au sud, en attendant la venue d’Erkenbrand et de ses hommes. Le degré d’inclinaison du sol ne faciliterait pas l’assaut de l’ennemi, et pouvait au contraire servir les Cavaliers si une charge s’avérait nécessaire. Les bêtes, confiées à la garde d’une vingtaine d’hommes, étaient regroupées de l’autre côté du monticule. Le seigneur de la Marche avait planté sa bannière à son sommet et se tenait là, immobile, plongé dans ses pensées. Autour de lui, à distance respectueuse pour ne pas le gêner, l’élite de la soldatesque du Rohan montait une garde vigilante.
-Comment est le moral des troupes ? demanda Eomer à Darholm qui l’avait rejoint.
-Les hommes sont sereins, sir. Ils savent que, vous à leurs côtés, ils ne peuvent connaître la défaite. N’êtes-vous pas revenu victorieux des deux plus grandes batailles qu’ait connues le troisième âge ? Ceux comme moi qui s’y trouvaient n’ont pas oublié la façon dont vous avez assumé d’un seul élan le commandement de l’armée et votre rôle de roi, alors que le combat faisait rage alentour et que votre sœur gisait dans vos bras, navrée par un des lieutenants de Sauron.
-C’était un autre temps, et le désespoir était notre seul courage. Je m’en veux car cette histoire d’invasion aurait pu être réglée depuis longtemps si je ne m’étais pas précipité après l’attaque d’Edoras. Allons, peut-être Erkenbrand sera-t-il plus rapide que prévu.
-Nous pouvons l’espérer, mais je doute qu’il soit là à l’aube, car celle-ci ne devrait plus tarder, et le combat avec.
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Satan

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MessageSujet: Re: récits pour le livre   récits pour le livre EmptyDim 8 Jan - 0:13

Enfin l’astre solaire s’éleva au-dessus des Montagnes Blanches, et d’une pâle lueur fit briller les lances des Rohirrims qui attendaient patiemment l’assaut.
Celui-ci fut brusque : les rangs adverses, qui s’étaient étendus lentement à travers la largeur de la vallée, se mirent soudain à courir vers l’élévation en poussant des hurlements. L’ennemi se rua vers la barricade humaine en une masse grouillante et désordonnée. Les premiers rangs furent fauchés par les flèches et les javelots des défenseurs, mais cela ne ralenti nullement leur avancée, et le corps à corps s’engagea. Si les Cavaliers étaient mieux protégés, ils devaient faire face à deux ou trois adversaires en même temps ; plus habitués que les montagnards aux combats, ils parvenaient cependant à maintenir serrés leurs rangs. Les Orques bondissaient de tous côtés et se jetaient sur les défenseurs dans le but de les renverser pour les submerger. A plusieurs reprises Eomer dû rompre le mur de bouclier et, avec sa garde et quelques hommes, mener une charge pour repousser l’ennemi. Au final, celui-ci se retira, frustré de ne pas avoir percé la défense des Hommes du Nord. L’eored avait perdu douze hommes et comptait une vingtaine de blessés. Les pertes adverses étaient plus importantes, mais il restait encore presque deux centaines d’orques et de montagnards. Ils se tenaient largement hors de portée des Cavaliers, hésitant à repartir à l’assaut du monticule où bon nombre des leurs gisaient. Déjà certains faisaient mine de fuir, et les chefs avaient du mal à maintenir l’ordre dans leurs rangs.

Profitant de ce répit, Eomer fit abattre en toute hâte plusieurs arbres, de jeunes bouleaux dont les branches furent coupées. La pente fut dégagée des corps qui l’encombraient : les séides furent traînés dans les buissons et les valeureux hommes de la Marche, enveloppés dans leurs capes, furent reculés près de l’endroit où les montures étaient gardées. Mais déjà l’ennemi approchait. Dans un violent élan il s’élança vers la colline. Lors les Rohirrims firent basculer les troncs qui dévalèrent la pente à toute vitesse, fauchant les assaillants, leurs brisant les jambes dans d’atroces craquements. Quand les bouleaux cessèrent leur course folle, les trois quarts de l’armée adverse gisaient, meurtris et dans l’incapacité de se relever. En voyant les défenseurs enfourcher leurs montures, les blessés se mirent à ramper désespérément à la force des bras, traînant leurs membres brisés, dans une vaine tentative d’échapper à la charge mortelle. Seuls soixante-dix cavaliers furent envoyés par Eomer pour former cet escadron de la mort, mais les assaillants encore debout fuirent à leur vue.

Sur la colline, Darholm observait le massacre des blessés ennemis quand un cri d’alerte retenti à sa droite. Tournant la tête, il vit une cinquantaine de montagnards surgirent d’entre les bois et se jeter sur les Rohirrims restant. Les cheveux leurs collaient au visage et les pelisses dont ils se recouvraient le corps ruisselaient d’eau. Darholm jura tout haut.
-Ils sont passés par le Snowbourne pendant que le gros de la troupe nous attaquait de front ! Tenez bons Eorlingas !
Son épée jaillit dans sa main et il couru prêter main-forte aux défenseurs. Ces derbiers avaient du mal à résister car ils s’agissaient des blessés des assauts précédents. Ils tombaient les uns après les autres, et bientôt il ne resta autour du roi que sa garde, une vingtaine d’hommes. En contrebas, les cavaliers étaient aux prises avec ceux qui s’étaient tirés indemnes du passage des troncs, et qui, voyant que le groupe envoyé par la rivière avait atteint son objectif, étaient revenus sur leurs pas. Faisant cercle autour d’Eomer, Darholm et ses hommes subissaient sans broncher les attaques des Dunlendings. Le capitaine de la garde retira sa lame de la poitrine de son vis-à-vis, puis, l’empoignant à la gorge, il le projeta sur un ennemi qui accourait. En voyant cette masse lui tomber dessus, celui-ci abattit sa hache par réflexe, et tranche en deux le corps inerte de son compagnon. Darholm bondit, bloqua du pied l’arme plantée dans le cadavre, et décapita le porteur de hache. Il allait se retourner quand une fulgurante douleur lui perça le flanc droit. D’instinct, Darholm abattit son bras et trancha la main de son adversaire. Ce dernier se mit à hurler en tenant son moignon ensanglanté. Darholm le fit taire en lui transperçant la gorge de part en part. Puis, faisant passer son épée dans sa main gauche, il arracha le sabre qui était planté dans et le jeta au loin, la main du montagnard toujours crispée sur la garde. Coupant un morceau de sa cape, Darholm en fit un chiffon qu’il enfonça dans sa blessure en grimaçant de douleur, dans le vain espoir de ralentir l’hémorragie. Relevant la tête, il vit qu’il était encerclé par trois adversaires. Faisant tournoyer sa lame, il essaya de se sortir du piège mortel où il était enfermé, mais un coup à la tête le fit trébucher. Il senti ses jambes ployer, comme si elles refusaient soudainement de supporter son poids. Un de ses assaillants se jeta alors sur lui, mais Darholm brandit à bout de bras son épée et l’homme s’empala dessus. Sous cette surcharge, le Rohirrim tomba à la renverse et resta étendu sur le sol. Il entendit Eomer crier son nom, puis le son puissant d’un grand cors emplit l’air. Le sol trembla sous la charge d’une multitude de chevaux. Erkenbrand arrive, nous sommes sauvés, pensa Darholm en voyant disparaître les visages menaçants qui le dominaient. Il voulu repousser le cadavre qui le recouvrait mais les forces lui manquèrent. Sa blessure au flanc ne le faisait plus souffrir. C’est bon signe, se dit-il, je ne dois plus saigner. La tête lui tournait un peu et sa vue s’était légèrement brouillée. Il ne s’alarma pas : après un coup à la tête, et la fatigue aidant, c’était normal. Darholm sentit soudain qu’on le débarrassait de la dépouille du montagnard et qu’on le redressait pour le mettre assis. Deux bras lui enserrèrent la taille. Levant les yeux, il reconnut, penché sur lui, le visage d’Eomer. Il fut étonné de voir une larme perler sur les joues de son roi. Il n’avait aucune raison d’être triste : Erkenbrand et ses cavaliers avaient sûrement balayé les derniers montagnards ; le pays était sauvé. Eux-mêmes étaient sains et saufs. D’ici quelques jours il serrait sur pied, et ils pourraient à nouveau chevaucher ensemble. Darholm sourit pour rassurer Eomer et ferma les yeux. Il se vit parcourant les vertes plaines de Rohan à ses côtés, gravissant les degrés menant à la terrasse du Hall d’or de Méduseld, ou regardant les rayons du soleil scintiller sur l’Entalluve tandis qu’au-dessus de lui les étendards du Rohan frémissaient dans la brise du matin. Oui, bientôt il reverrait ces terres qu’il aimait tant…
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